Nomenclatures
Formation
Niveaux de formation
Les niveaux de formation présentés dans le cadre de ces pages sont :
- Non diplômés :
Sans diplôme
Certificat d’études
Diplôme national du brevet
- CAP-BEP :
CAP, BEP ou diplôme de niveau équivalent ;
- Bac :
Baccalauréat général ou technologique, brevet supérieur, capacité en droit, DAEU, ESEU.
Baccalauréat technologique ou professionnel, brevet professionnel, de technicien ou d’enseignement, diplôme équivalent ;
- Diplômes du supérieur :
BTS, DUT, DEUG, Deust, diplôme de la santé ou du social de niveau bac + 2, diplôme équivalent.
Licence, licence professionnelle, maîtrise, diplôme équivalent de niveau bac + 3 ou bac + 4.
Master, DEA, DESS, diplôme de grande école de niveau bac + 5, doctorat de santé,
Doctorat de recherche (hors santé).
Le niveau de diplôme issu des résultats du recensement de la population fait référence au diplôme de niveau le plus élevé que les individus ont déclaré posséder.
Métiers
Familles professionnelles (FAP)
La nomenclature des familles professionnelles (FAP, version 2009) a été élaborée par le ministère du Travail. Les FAP regroupent les professions qui font appel à des compétences communes sur la base de "gestes professionnels" proches. Elles permettent d’étudier conjointement l’emploi et le marché du travail à travers un même référentiel de métiers.
Cette nomenclature rapproche le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME), utilisé par Pôle emploi pour classer les offres et les métiers recherchés par les demandeurs d’emploi, des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS), nomenclature utilisée par l’Insee dans ses enquêtes. Elle comporte 22 domaines professionnels qui se décomposent en 87 familles professionnelles regroupées et 225 familles professionnelles détaillées.
Dans cet outil, la FAP est exploitée dans sa version en 225 postes (sous la dénomination de "métier détaillé") et en 87 postes (sous la dénomination de "métier agrégé").
Secteurs d’activité et domaines d’emploi
Domaine d’emploi
Il s’agit du domaine d’emploi de l’établissement employeur. Il permet d’identifier les différentes fonctions publiques (État, Territoriale, Hospitalière), les particuliers employeurs, etc.
Statuts et types de contrat
Les emplois en CDI regroupent les contrats à durée indéterminée et les fonctionnaires titulaires. Les emplois en CDD regroupent les contrats à durée limitée, les contrats courts, les emplois en alternance les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation, l’intérim le placement en agence d’intérim. Les emplois non salariés regroupent les travailleurs indépendants ou les personnes travaillant à leur compte, les chefs d’entreprise salariés ou PDG ou gérants minoritaires de SARL, et les personnes aidant une autre personne (le plus souvent un membre de leur famille qui est lui-même à son compte) dans son travail sans être rémunérées.
Emplois non salariés
Les emplois non salariés regroupent les travailleurs indépendants ou les personnes travaillant à leur compte, les chefs d’entreprise salariés ou PDG ou gérants minoritaires de SARL, et les personnes aidant une autre personne (le plus souvent un membre de leur famille qui est lui-même à son compte) dans son travail sans être rémunérées.
Zone géographique
Le découpage géographique le plus fin dans cette partie est celui du département.
Sources
Description des emplois salariés Bases Tous salariés
Trois sources sont mobilisées pour constituer les fichiers-détails « Tous salariés » :
- Pour le secteur privé, la principale source est la Déclaration sociale nominative (DSN), qui depuis 2016, vient se substituer progressivement aux déclarations annuelles de données sociales (DADS).Le fichier « postes » décrit le poste de travail, les caractéristiques individuelles du salarié, et quelques informations sur l’employeur provenant du Répertoire des entreprises et des établissements.
- Les informations relatives aux trois fonctions publiques proviennent pour leur part du Système d’information sur les agents du service public (Siasp) qui exploite deux sources : les DADS et les fichiers de paie des agents de l’État.
- Sur le champ des particuliers employeurs, sont exploitées les déclarations de salaires dans le cadre des dispositifs suivants : chèque emploi service universel Ouvrir dans un nouvel onglet(Cesu), prestation d’accueil du jeune enfants Ouvrir dans un nouvel onglet(Paje) et déclaration nominative simplifiée (DNS).
Les données reçues et redressées statistiquement sont, in fine, regroupées dans une base couvrant l’ensemble des salariés, appelée « Tous salariés » (anciennement appelée « DADS-grand format »)
Le fichier « postes », utilisé ici, décrit le poste de travail, les caractéristiques individuelles du salarié, et quelques informations sur l’employeur provenant du Répertoire des entreprises et des établissements. Chaque enregistrement correspond à un poste, c’est-à-dire la consolidation des périodes de travail d’un salarié au sein d’un même établissement. Si le même salarié travaille au cours de la même année dans deux établissements distincts, il fera alors l’objet de deux enregistrements distincts dans le fichier, soit un poste de travail par établissement.
Source : Insee – Base Tous Salariés
Recensement de la population (RP)
Le recensement de la population (RP), réalisé par l’Insee, a pour objectifs le dénombrement des logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens.
Depuis janvier 2004, des collectes de recensement sont organisées chaque année, de telle manière que l’intégralité des communes soient enquêtées sur une période de cinq ans. Les résultats du recensement sont produits à partir des cinq enquêtes annuelles les plus récentes. Les informations ainsi collectées sont ramenées à une même date pour toutes les communes. Cette date de référence est l’année médiane des cinq années d’enquête. Les évolutions sont donc observées sur des intervalles de cinq ans afin que les échantillons enquêtés soient entièrement distincts.
Dans le RP, le niveau de diplôme fait référence au plus haut diplôme détenu (déclaré par l’individu). Les actifs en emploi comprennent les personnes qui déclarent être dans l’une des situations suivantes :
- exercer une profession (salariée ou non), même à temps partiel ;
- aider une personne dans son travail (même sans rémunération) ;
- être apprenti, stagiaire rémunéré ;
- être chômeur tout en exerçant une activité réduite ;
- être étudiant ou retraité mais occupant un emploi.
Dans le recensement, les personnes actives ayant un emploi peuvent être comptabilisées à leur lieu de résidence ou à leur lieu de travail. Dans cet outil, les données sont exploitées au lieu de résidence.
Source : Insee – Rp, données régionales au lieu de résidence et Insee – Rp, données départementales au lieu de travail.
Statistiques du marché du travail (STMT)
Demande d’emploi
Tous les mois, la Dares et Pôle emploi publient conjointement une statistique des demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois (DEFM) à Pôle emploi. Cette statistique est disponible rapidement, moins d’un mois après la fin de chaque mois. Elle est exhaustive, ce qui permet d’avoir des données détaillées significatives à des niveaux géographiques fins.
Toutefois, le fait de s’inscrire à Pôle emploi est une démarche administrative, et la situation des personnes qui s’inscrivent ne correspond pas directement aux critères statistiques définissant le chômage au sens du BIT. Ainsi, certains demandeurs d’emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et inversement, certains chômeurs ne sont pas inscrits à Pôle emploi.
Dans cet outil, les données concernent les demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C (demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ou exerçant une activité réduite).
Les données présentes dans cet outil sont brutes, c’est-à-dire non corrigées des variations saisonnières et en moyenne annuelle.
Offres d’emploi
Les offres d’emploi de la STMT exploitées dans cet outil concernent donc les offres déposées directement à Pôle emploi (Offre d’emploi enregistrée, OEE) et les offres collectées (OEC) c’est-à-dire les OEE auxquelles s’ajoutent les offres transmises par les sites partenaires diffusées sur le site de Pôle emploi.
Les données sont brutes et correspondent au cumul annuel des offres d’emploi enregistrées ou collectées.
Source : Pôle emploi, Dares – Statistiques du marché du travail (STMT)
Tension sur le marché du travail
En septembre 2020, la Dares et Pôle emploi ont produit une analyse rénovée des tensions sur le marché du travail, en diffusant :
- d’une part, un indicateur principal qui permet de classer les métiers en fonction de leur degré de tension ;
- d’autre part, des indicateurs dits complémentaires, visant à comprendre le ou les facteurs à l’origine d’une éventuelle tension détectée sur un métier donné.
Ces indicateurs sont discrétisés en cinq classes (allant de 1 à 5, selon le degré de tension ou le niveau de l’indicateur).
Ces données ont été révisées en décembre 2021 et l’indicateur principal de tension a fait l’objet d’un nouveau calcul.
L’indicateur principal de tension est un indicateur composite. Il permet de fournir une échelle numérique de gradation des tensions par métier. Il se décline en trois composantes :
- Le rapport entre le flux d’offres d’emploi en ligne, sur un champ étendu au-delà des seules offres collectées par Pôle emploi et le flux de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans emploi, tenus de rechercher activement un emploi).
- Le taux d’écoulement de la demande d’emploi, qui mesure le taux de sortie des listes des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C (sans emploi ou en activité réduite, tenus de rechercher activement un emploi).
- La part des projets de recrutements anticipés comme difficiles par les employeurs. Dans la méthodologie de la publication des Tensions en 2019, les anticipations de recrutement pour l’année N résultant de BMO réalisée en N-1 sont mobilisées pour construire l’indicateur de tension de l’année N. Cela conduit à une image en partie retardée des tensions réelles de recrutement survenues en N. Pour mieux tenir compte des retournements conjoncturels (a fortiori dans le contexte de 2020), les anticipations de recrutement pour l’année N sont désormais appréhendées par la demi-somme des anticipations pour les années N et N+1 (issues des enquêtes BMO réalisées en N-1 et N).
Ces trois composantes représentent respectivement 30 %, 20 % et 50 % de l’indicateur synthétique.
Les indicateurs complémentaires, au nombre de six, permettent d’éclairer les facteurs à l’origine des tensions, afin d’identifier la pluralité des situations selon les métiers et les territoires :
- Intensité d’embauches : plus les employeurs recrutent, plus ils ont à rechercher des candidats et à réitérer le processus, ce qui joue potentiellement sur les tensions. Cette dimension est abordée en rapportant le nombre d’offres d’emploi et de projets de recrutement à l’emploi moyen.
- Conditions de travail contraignantes. Lorsqu’elles sont contraignantes, les conditions de travail peuvent accroître la difficulté qu’éprouvent les employeurs à attirer des candidats. Un indicateur synthétique sur les conditions de travail est évalué à partir de la part de salariés subissant des contraintes physiques, des limitations physiques, des contraintes de rythme, du travail répétitif, durant les jours non ouvrables ou en dehors des plages de travail habituelles et un morcellement des journées de travail.
- Non-durabilité de l’emploi. Le type d’emploi proposé peut avoir une incidence sur son attractivité et donc sur l’apparition de tension. Dans cette perspective, un indicateur synthétique est élaboré (à partir de la part des offres durables, à temps complet et de la part de projets de recrutement non saisonniers) pour mesurer la « non-durabilité » des emplois : ainsi, plus cet indicateur est élevé, moins l’emploi est potentiellement attractif, plus les tensions sont accrues.
- Main-d’œuvre disponible. Une main-d’œuvre disponible trop réduite contribue à accroître les tensions. Afin de tenir compte de ce phénomène, un indicateur est élaboré en prenant l’opposé du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, à l’emploi moyen.
- Lien entre la spécialité de formation et le métier. Il traduit l’intensité de la relation entre le métier et les spécialités de formation dont dispose les personnes qui l’occupe. Lorsque les personnes exerçant le métier ont des spécialités de formation spécifiques ou très concentrées sur quelques-unes, ce lien est très fort ou fort. Il est le résultat de la combinaison de trois indicateurs : un indicateur de concentration des spécialités de formation, un indicateur de spécificité des spécialités de formation et la part des non diplômés dans le métier parmi les salariés jeunes actifs. Par construction, cet indicateur est national et est constant dans le temps.
- Inadéquation géographique. L’indicateur de « mismatch » géographique vise à rendre compte de la dimension spatiale des tensions sur le marché du travail. Il est défini comme l’écart, en valeur absolue, de distribution géographique entre l’offre et la demande d’emploi.
L’analyse des tensions est menée en familles professionnelles détaillées (225 postes). Certaines familles détaillées sont toutefois exclues, faute de couverture suffisante par les différentes sources mobilisées notamment les familles de non salariés dans les domaines de l’agriculture (agriculteurs indépendants, bûcherons, sylviculteurs indépendants…), de l’artisanat, de l’hôtellerie, restauration, alimentation, de la santé (médecins, dentistes ou les familles relevant de la fonction publique (administration publique, professions juridiques, armée et police et enseignement, formation).
L’analyse des tensions sur le marché du travail est déclinée sur les régions et départements, lorsque la couverture des données est suffisante. L’analyse est considérée comme possible sur un territoire donné si au moins 30 offres sont déposées dans l’année, 30 projets de recrutement sont formulés par les entreprises et 30 demandeurs d’emploi sont inscrits sur les listes en catégorie A.
Les indicateurs présentés ici s’appuient sur des données collectées en grande partie durant les restrictions liées au contexte sanitaire de l’année 2020. Ils ne préjugent pas de la situation qui prévaut depuis la levée de celles-ci et la réouverture de plusieurs secteurs d’activité.
Pour en savoir plus :
[Dares / les tensions sur le marché du travail en 2021 Le lien est https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2021]
Source : Dares, Pôle emploi, Les tensions sur le marché du travail
Enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO)
Chaque année, Pôle emploi adresse un questionnaire aux établissements afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi.
Cette enquête est un élément essentiel de connaissance du marché du travail. Elle permet entre autres :
- d’anticiper les difficultés de recrutement ;
- d’améliorer l’orientation des demandeurs d’emploi vers des formations ou des métiers en adéquation avec les besoins du marché du travail ;
- d’informer les demandeurs d’emploi sur l’évolution de leur marché du travail et les métiers porteurs.
Le champ de cette enquête est d’une part les établissements relevant du secteur privé et, d’autre part, les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois, les établissements du secteur agricole, les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…) et les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…).
L’enquête porte donc sur l’ensemble des employeurs hors administrations de l’État (Ministères, Police ,Justice…) et entreprises publiques (Banque de France…). Cette définition correspond au total à 2 356 973 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE). Les résultats sont ensuite redressés pour être représentatifs de l’ensemble des employeurs de la région.
Certains métiers ne sont donc pas couverts par cette enquête, il s’agit de métiers de la fonction publique, de l’armée, de la police et des pompiers.
Source : Pôle emploi - enquête BMO
France Stratégie/Dares, les métiers en 2030
France Stratégie/Dares ont produit un rapport dans la lignée de Prospective des métiers et des qualifications. Ce rapport présente à un niveau fin des métiers des perspectives à l’horizon 2030. Il éclaire en particulier sur la dynamique de l’emploi et des postes à pourvoir. La confrontation à une projection des jeunes entrants sur le marché du travail après leur formation initiale permet d’éclairer les perspectives en matière d’évolution des tensions de recrutement à politiques inchangées.
Afin d’assurer la cohérence d’ensemble des projections d’emploi par métiers, Les Métiers en 2030 s’appuie sur plusieurs scénarios macroéconomiques post-crise sanitaire (hors conflit russo-ukrainien) qui tiennent compte à la fois des changements de comportements induits par la crise sanitaire, des efforts supplémentaires de lutte contre le réchauffement climatique qui seront déployés à l’horizon 2030 et des grandes tendances observées par le passé.
Pour un métier donné, les postes à pourvoir (ou besoins de recrutement) des employeurs d’ici 2030 résultent à la fois des emplois créés ou détruits – qui font varier les effectifs en poste – et des postes laissés vacants par les départs en fin de carrière.
Une partie de ces besoins de recrutement sera comblée par des jeunes sortis de formation initiale et débutant dans ce métier.
La confrontation entre les postes à pourvoir et les jeunes débutants peut mettre en évidence des déséquilibres potentiels dans certains métiers.
Les résultats sont produits en familles professionnelles en 87 postes et déclinés au niveau régional.
Source : France Stratégie/Dares, les métiers en 2030